mercredi 30 décembre 2020

Souvenirs du secondaire

Notre passage au secondaire évoque des souvenirs très précis. 

Un brin nostalgique en cette fin d’année, j’ai eu l’idée de lancer un appel à tous sur ma page FB : « Quels sont vos souvenirs du secondaire ? Après quelques (ou plusieurs !) années, on se souvient de quoi ? »


J’ai reçu des dizaines de messages : une phrase, un paragraphe, un texte... 

J’ai lu avec bonheur ces histoires. Elles m’ont permis de me rappeler pourquoi nous sommes enseignants. Merci !

Voici les liens vers mes trois textes : 

1) Souvenirs du secondaire

2) Souvenirs du secondaire (2)

3) Souvenirs du secondaire (3)

Une excellente année 2021 à tous mes lecteurs. Un gros MERCI !

De retour en janvier :) 

Bonne lecture.

jeudi 24 décembre 2020

Opinions d'ados sur les mesures sanitaires mises en place

Depuis le mois de mars, il est plutôt rare de pouvoir lire les opinions de nos adolescents à propos des mesures mises en place en lien avec la COVID-19.

Je voulais savoir ce que mes élèves de l’an dernier avaient à dire à ce propos. Comme ils sont maintenant en 4e secondaire, j’ai demandé à mes collègues s’ils pouvaient leur offrir l’occasion de s’exprimer. 

À la suite d’un travail d’écriture en français, en collaboration avec les cours d’éthique et d’histoire, nos élèves de 4e secondaire ont produit des textes d’opinion afin de répondre à la question suivante : 


En ces temps de pandémie, juges-tu important de te conformer aux mesures mises en place ? Pourquoi ?

Voici les liens vers ma série de 4 billets sur mon blogue au Journal

1) Opinions d'ados sur les mesures sanitaires mises en place 

2) Opinions d'ados sur les mesures sanitaires mises en place (2)

3) Opinions d'ados sur les mesures sanitaires mises en place (3)

4) Opinions d'ados sur les mesures sanitaires mises en place (4)

Merci aux enseignants engagés dans ce projet : Valérie, Marie-Naëlle et Michel. 

Bonne lecture !

vendredi 18 décembre 2020

Vice, vertu et purificateurs d'air

Bonsoir,

Des intérêts commerciaux sont en jeu, selon le ministre de l'Éducation. 

À la suite de la lecture de l'article Le débat sur la qualité de l'air est biaisé, dit Roberge, j'ai décidé d'écrire ce texte :

Vice, vertu et purificateurs d'air

Bonne lecture !

lundi 23 novembre 2020

Il faut baisser la valeur du premier bulletin

Bonjour,

La fin de la première étape approche à grands pas. Avec une valeur - trop grande - de 50 %, le reste de l'année s'annonce pénible pour les élèves en difficulté et leurs enseignants.

Mon texte d'aujourd'hui : 

Il faut baisser la valeur du premier bulletin

Bonne lecture !

mercredi 18 novembre 2020

Délire à l'école

Bonjour,

Ventilation, vacances de Noël et réduction de la taille des classes... 

Mon texte d'aujourd'hui :

Délire à l'école

Bonne lecture.

mercredi 11 novembre 2020

Pour combler le manque de suppléants

Bonjour,

Former un finissant en enseignement, c’est un investissement important.

Le gouvernement du Québec investit au moins 10 000$ pour chaque année à laquelle un étudiant s'inscrit à temps plein à l’université. Pour les citoyens, cela représente donc un minimum de 40 000$ (44 000$ avec la bourse du stage 4) pour former un seul enseignant. 

Pourquoi ne pas protéger cet investissement ?

Mon texte à ce propos : 

Pour combler le manque de suppléants

Bonne lecture !

lundi 2 novembre 2020

À l'école sans sortir de son lit

Bonjour,

Mes groupes de 3e secondaire débutent les cours à distance cette semaine selon un modèle hybride. Cela m'a inspiré le texte suivant :

À l'école sans sortir de son lit

Bonne lecture !

jeudi 29 octobre 2020

Pourquoi modifier le calendrier scolaire

Bonjour,

J’apprenais hier que Québec modifie le calendrier scolaire pour donner plus de formation aux enseignants.

Une bonne idée ? Oui et non.

Oui. Le gouvernement reconnaît enfin la surcharge de la tâche des enseignant.e.s.

Non. Les journées seront prises à même les journées de classe (les bonnes idées doivent toujours se faire à coût nul... Comme le gouvernement ne veut pas payer les enseignants, faisons payer les élèves).

Ma réaction à cette nouvelle dans mon texte d'aujourd'hui :

Pourquoi modifier le calendrier scolaire ?

Bonne lecture !


vendredi 23 octobre 2020

Heures supplémentaires : ignorance ou mensonge ?

Bonjour,

Mercredi, Le Journal nous apprenait que les enseignants de Montréal réclament une prime associée à la COVID-19.

J’ai lu cet article et je dois dire qu’il m’a rendu de mauvaise humeur. Pour plusieurs raisons. 

Mon texte d'aujourd'hui fait quelques précisions quant à certains éléments : 

Profs et heures supplémentaires : ignorance ou mensonge ?

Bonne lecture !

lundi 12 octobre 2020

Génération maganée

Bonsoir,

Les pédiatres ont fait l'erreur de parler d'une génération "sacrifiée"... Un seul petit mot qui aura réussi à faire oublier un débat social essentiel.

Mon premier texte d'une série de deux : 

Génération maganée

Bonne lecture !



lundi 28 septembre 2020

mercredi 23 septembre 2020

jeudi 17 septembre 2020

Conscience exponentielle

Bonsoir à tous,

Si je tombe malade, cela aura un impact direct sur 120 élèves. Ma blonde sera aussi touchée. Et comme elle est enseignante, cela aura un impact sur 120 élèves dans une autre école. Mes 3 enfants seront aussi touchés. Ce qui aura un impact sur 2 groupes au primaire et 1 groupe au secondaire...

Une famille, 5 individus, 11 groupes et 320 élèves...

Vous voyez l'effet domino ?


Bonne lecture !

lundi 7 septembre 2020

Heureux (malgré tout) de ma rentrée scolaire

Bonsoir,

À ceux et celles qui me suivent, ce texte mélange mes sentiments du printemps dernier à ceux de la rentrée : incohérence, incertitude, risque, résignation, acceptation, résilience, liens...

Heureux (malgré tout) de ma rentrée scolaire

Bonne lecture !

jeudi 27 août 2020

Les parents hélicoptères

Bonjour,

Voici mon premier texte en collaboration avec le CTREQ : "le parent hélicoptère aura tendance à intervenir auprès des enseignants et du personnel professionnel de l’école en faveur de son enfant."

Les parents hélicoptères

Bonne lecture !

dimanche 23 août 2020

Pour une Association professionnelle des enseignantes et enseignants

Bonjour à tous, 

Voici le lien vers un excellent topo à propos de l'idée lancée au début de la dernière semaine : la création d'une Association professionnelle des enseignantes et enseignants.

Merci à MM Claude Lessard et Stephane Allaire pour leur apport à ce texte.


Cette nouvelle ouvrait le bulletin de 18 h du samedi 22 août : 




mardi 18 août 2020

Entrevue avec Martineau à QUB

Bonjour à tous,

À la suite de ma publication d'hier quant à l'idée de créer la première "Association professionnelle des enseignantes et enseignants du Québec", j'étais en entrevue ce matin à QUB :

Entrevue avec Richard Martineau

Bonne écoute !

lundi 17 août 2020

Une autre voix pour les enseignantes et les enseignants

Bonjour à tous,

Aujourd'hui, je lance une idée : pourquoi ne pas créer la première Association professionnelle des enseignantes et enseignants du Québec ?

S'il y a des intéressé.e.s, il suffit de communiquer avec moi. Ce projet nécessitera un investissement en temps, à court, moyen et long terme. 

Voici le lien vers mon billet :

Une autre voix pour les enseignantes et les enseignants

Bonne lecture !

mardi 11 août 2020

Apprendre à vivre avec l'incertitude

Bonsoir à tous,

Suite à la conférence de presse du ministre de l'Éducation hier, voici le lien vers mon texte en réaction à cette actualisation du plan de la rentrée : 

Apprendre à vivre avec l'incertitude

Bonne lecture !

vendredi 7 août 2020

Y a-t-il un pilote dans l'avion ?

Bonjour à tous,

Je suis de retour en solo au Journal. Voici le lien vers mon premier billet à l'aube de cette rentrée spéciale : 

Y a-t-il un pilote dans l'avion ?

Bonne lecture !

vendredi 26 juin 2020

Plein le cul de l'incohérence

Selon une enquête internationale menée par l'Université de Sherbrooke sur les impacts psychosociaux de la pandémie à COVID-19, les personnes dotées d'un sentiment de cohérence élevé sont trois fois moins susceptibles de présenter un trouble d'anxiété généralisée ou une dépression majeure.

Le sentiment de cohérence, c'est la faculté qui nous permet de comprendre un événement, y donner un sens et de trouver des solutions pour y faire face. Cette faculté est donc fondamentale en contexte d'adversité, comme c'est le cas depuis quelques mois.

Parmi tous les facteurs examinés dans cette étude, le sentiment de cohérence est de loin le facteur le plus fortement lié à la santé psychologique en temps de pandémie, devant l'isolement et les pertes financières.

En ce moment, je dois vous avouer que ma santé psychologique en prend un coup.

Suis-je dans la huitième épreuve des 12 travaux d’Astérix ? Dois-je obtenir le laissez-passer A-38 dans la maison qui rend fou ?

Ni anxieux ni dépressif

Pour tout vous dire, je suis en colère. En « tabarnak » comme dirait Plume.

L’éducation est-elle un monde parallèle à celui de notre société ?

Pendant que les divers acteurs en éducation organisent d’une manière démentielle la prochaine année scolaire, je constate le je-m’en-foutisme, probablement inconscient, d’une partie de la population.

Au secondaire, mon monde, on se donne corps et âme afin de préparer « adéquatement » la rentrée. Une logistique hallucinante. Une mobilisation des ressources humaines et financières titanesques. Une réorganisation épouvantable.

La liste des contraintes est si longue qu’il est impossible de rendre le tout dans un texte d’opinion. En surfant, je dirais : locaux, nettoyage, gestion de classe, choix d’options, promotion par matière, savoirs essentiels, socialisation, pédagogie, matériel, horaires, casiers, transport scolaire, espaces communs, bulles, etc.

Pourquoi se donner autant de mal à organiser une année extraordinaire ?

J’ignore pour vous, mais dans mon patelin, à Québec, je vois du grand n’importe quoi depuis environ une semaine.

Des exemples, je suis certain que vous pouvez, vous aussi, m’en fournir à la tonne.

De mon côté, on se lave les mains à l’entrée et à la sortie : au terrain de baseball avec mon plus jeune et au terrain de soccer avec mes deux plus vieux. Le Purell, ça efface les traces d’un virus psychologique. En prime, ça soulage la conscience. Ça protège, comme la méthode du thermomètre dans le bon vieux temps. Pas besoin de se tenir à deux mètres (ni à un d’ailleurs).

Signe que le temps ensoleillé est de retour, les vieux sont sortis chez IGA cette semaine. Ils magasinent en couple en plus. Un spécial deux pour un sur l’insouciance.

Pis la règle du deux mètres ? De quoi tu parles ?

Bref, on s’en « crisse » pas mal de la COVID depuis le déconfinement presque total au Québec.

Mais pas en éducation. Non monsieur !

Nous autres, on fait passer la santé publique avant la pédagogie et la réussite. Nous autres, contrairement au reste de la société, on fait les choses en grand.

Vous voulez d’autres exemples ?

Pendant que le gouvernement ouvre les bars, des universités se préparent à offrir une place sur quatre pour la formation en salle cet automne.

Pendant que le gouvernement ouvre les parcs aquatiques, des universités dépensent quelques centaines de milliers de dollars (par université !) pour de la surveillance d’examens en ligne.

J’arrête ici.

Je suis fatigué.

Pas stressé. Pas dépressif.

Juste en colère devant tant d’incohérences.

Félix Leclerc disait que la meilleure façon de tuer un homme, c’est de le payer à ne rien faire.

Aujourd’hui, je lui répondrais que la meilleure façon de tuer un homme, c’est de le payer à travailler pour rien.

 

 


jeudi 4 juin 2020

Quand le ministre se prend pour Marcel Béliveau : Surprise sur prise !

Quelles sont les qualités d’un bon ministre de l’Éducation selon Jean-François Roberge?

« Quelqu’un de déterminé, mais à l’écoute. La dernière chose dont on a besoin, c’est d’un ministre qui arrive avec des idées toutes faites et qui les implanteraient sans consulter. »

Cette belle définition, c’était avant le projet de loi sur les maternelles 4 ans et celui sur les frais scolaires. C’était surtout avant l’adoption sous bâillon du projet de loi 40.

Un projet de loi mammouth qui faisait d’ailleurs saliver Nicolas Prévost, le président de la Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement (FQDE). 

À l’époque, le président de la FQDE me rappelait le personnage de monsieur Burns dans la série Les Simpson… Je l’imaginais très bien agiter ses doigts tout en murmurant : « Excellent, Roberge. »

À la recherche du pouvoir

Pourquoi la FQDE était si pressée d’assister à l’adoption du projet de loi 40 ? Un mot suffit à répondre à cette question : subsidiarité.

Un mot jouissif pour le gestionnaire crédule.

Et qu’est-ce que la subsidiarité ?

Il s’agit d’un principe qui vise à privilégier le niveau inférieur d'un pouvoir de décision aussi longtemps que le niveau supérieur ne peut pas agir de manière plus efficace.

Ainsi, le ministre de l’Éducation a fait croire au réseau que les décisions se prendraient dorénavant sur le terrain par celles et ceux qui connaissent les élèves par leur nom. Que le niveau inférieur était meilleur pour prendre des décisions efficaces.

Le problème avec ce principe, c’est qu’il reste théorique. En pratique, si le niveau supérieur pense qu’il peut agir d’une manière plus efficace, le ministre a le pouvoir de se transformer en dictateur. Nous assistons alors à la naissance d’une autocratie.

Qui sème le vent récolte la tempête

Cette semaine, l’annonce des camps pédagogiques fut le coup de grâce au lien de confiance déjà fragilisé entre Jean-François Roberge et son réseau. Jamais un ministre de l’Éducation n’aura réussi à générer autant de colère.

C’est un peu comme si nous étions les éternelles victimes d’un mauvais gag de la part de Marcel Béliveau lors d’une émission de Surprise sur prise !

Quand les représentants de la grande majorité des directions des écoles du Québec montrent les crocs aussi rapidement à la suite d’une annonce, il n’y a pas de quoi rire.

Pour ces acteurs indispensables sur le terrain, c’est le jour de la marmotte depuis le début de la crise : une approche top-down par le ministère, sans respect ni considération pour son personnel. Une approche cavalière.

Quelles sont les qualités d’un bon ministre de l’Éducation ?

Il est respectueux envers le personnel des écoles. Il s’occupe de fournir des balises claires. Il laisse les acteurs sur le terrain s’occuper du reste avec leur professionnalisme habituel.

Notre sinistre de l’Éducation s’est mis les pieds dans les plats à maintes reprises depuis le 13 mars dernier. De ce fait, il tente un rattrapage de ses erreurs. Politiquement, il essaie de sauver sa peau.

À chaque fois que les centres de services scolaires réagissent à son improvisation, il y a un risque de se mettre l’opinion publique à dos.

Bref, il nous fait porter l’odieux de sa désorganisation.

Au début de son mandat, monsieur Roberge nous informait qu’il était pressé de commencer, mais qu’il n’arrivait pas avec un bulldozer.

C’est vrai.

Le maître est plutôt arrivé avec son manuel. Son œuvre phare intitulée Et si on réinventait l’école. Depuis ce jour, il tente de convertir ses élèves. De gré ou de force.

Depuis un trop long moment, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne réinvente ni l’éducation ni la politique.

 

 

 


vendredi 29 mai 2020

En classe à temps plein en direct de Taïwan

Au moment même où Québec écartait l’enseignement à distance à temps plein pour nos élèves lors de la prochaine rentrée, je communiquais avec l’un de mes ex-élèves afin de percer le mystère du modèle taïwanais :

-        Salut Gabriel ! Si ma mémoire est bonne, ton père habite Taïwan ? Possible de me mettre en contact avec lui ?

-        Bonjour Sylvain, je te mets en contact avec mon père Philip, fier résidant de Taïwan depuis, quoi, 7 ans maintenant ? Si tu as des questions sur la gestion scolaire en temps de pandémie, je pense que c’est une bonne source !

-      Excellent. D’ailleurs, je viens tout juste de lire un article à propos de l’éclatant succès de Taïwan (Lien).

-      On n’aura quasiment jamais autant parlé de Taïwan, du moins, pas pour de bonnes raisons de même !

Et c’est ainsi que Philip Brook, père d’un jeune adulte à Québec et d’un enfant de près de six ans à Taïwan, s’est présenté à moi :

-        Je suis théiculteur. Je pense que c’est un néologisme, mais ça sonne bien ! Si vous préférez producteur et affineur de thé, ça me convient tout autant. 

-        Bonjour Philip, comme je le soulignais dans mon dernier texte (Pro domo, pour mon école), je souhaite vivement une rentrée « normale ». Je voulais avoir un petit topo de ce qui se passe chez vous. Possible ? 

-     Je pense qu'il faut, à priori, comprendre les motivations derrière l'ensemble des mesures adoptées à Taïwan face à la présente pandémie.

Je t’invite à lire ce texte du Guardian : lien. Il résume bien autant les motivations des autorités que le résultat obtenu, surtout en ce qui concerne les droits et libertés de sa population.

Étant une île - ce qui ne peut qu'aider dans ce genre de circonstances - la stratégie taïwanaise était de prévenir la contamination importée d'ailleurs afin de préserver la normalité de la vie sur son territoire.

Cette normalité se reflète sur l'ensemble des activités scolaires qui, à part le port du masque obligatoire (ce qui n'est pas une contrainte ici), le lavage des mains, et la prise de température à l'arrivée chaque jour, demeure des plus normales ici. À part un congé du nouvel an lunaire prolongé de deux semaines au pic de crise, tout est normal et le calendrier annuel est respecté.

 

-       Bref, un plan de match assez simple. Et les masques sont fournis par l'État ? Réutilisables ou à usage unique ?

 

-     Très bonne question qui me rappelle un épisode du début de la pandémie, c’est-à-dire au moment où Wuhan était durement touchée et Taïwan subissait une invasion de cas importés du nord (ainsi qu'en Corée du Sud et au Japon). Tout ça pendant que l'Occident dormait toujours en pensant que ce n'était qu'un problème asiatique.

Les mesures de quarantaine étaient déjà en place et la réaction spontanée de la population fut de se ruer sur les stocks de masques qui se sont volatilisés en peu de temps.

Résultat : une pénurie de masques.

Les entreprises locales ne suffisant plus à la demande, en moins de deux semaines, le gouvernement central avait investi dans de la machinerie et autres ressources nécessaires et était devenu, du jour au lendemain, producteur de masques (en co-entreprise).

Le tout se déroulait au même moment que le congé du nouvel an lunaire.

Le plus grand stress de la population était directement lié au souci des parents envers leurs enfants devant retourner à l'école après le congé en temps de pénurie de masques.

Le congé fut prolongé de deux semaines.

Durant cette période, le gouvernement a eu le temps de mettre en place ces nouvelles unités de production, établir un système de distribution centralisé avec quota contrôlé par le gouvernement (via l'équivalent des CLSC et par Internet très rapidement après). Bien sûr, le prix était contrôlé par le gouvernement (+/- 0,20 $ par masque).

Bref, aujourd'hui, tout le monde a accès facilement aux masques. Il n'y a pas de pénurie, plutôt un surplus de production que Taïwan utilise pour offrir en cadeau aux pays dans le besoin.

Justin a bénéficié de ces largesses, entre autres.

Ce ne sont pas des masques en tissus réutilisables. Les Taïwanais savent très bien qu'ils sont inefficaces. Il s'agit de masques très proches de la norme N95 qui sont jetables (malheureusement). Je t’invite à lire l’article suivant : lien.

 

-   Donc, les élèves taïwanais fréquentent l’école à temps plein à l’aide de trois mesures accessibles à nos élèves. Et la distanciation physique ?

 

-   Il n’y a aucune distanciation physique durant les classes (lorsque les élèves portent le masque). Par contre, cette mesure est utilisée à l’heure du dîner. Ainsi, les élèves d'une école prennent leur repas en fonction d'un horaire différent, par groupe d'âge, ce qui permet la distanciation physique en ayant un plus petit nombre d'élèves présents dans la salle à manger.

 

-     Merci Philip ! En espérant maintenant que notre année scolaire se fasse en classe à temps plein, comme chez vous…


mardi 26 mai 2020

Pro domo, pour mon école

J’ai fait ma première suppléance à l’aube de mes 20 ans dans les années 1990. J’ai découvert ma profession par l’expérimentation. J’ai vécu la précarité dans six écoles différentes. J’ai enseigné au public et au privé, à des élèves de tout acabit.

J’ai longuement vécu la satisfaction d’être à l’école et d’enseigner. De partager le quotidien de cette belle jeunesse. Ma classe est devenue mon antre du bonheur. J’ai choisi l’enseignement et l’enseignement m’a choisi.

À bien y penser, je crois qu’il y a une part de l’ado en moi qui n’a jamais voulu mourir. Je suis seulement revenu travailler dans un endroit où je me sentais bien.

J’ignore toujours comment un individu peut espérer faire une carrière dans ce domaine sans une véritable passion pour les jeunes. Cette voie ne doit surtout pas être un choix par défaut, car il s’agit d’une profession exigeante sur le plan humain.

Mon but ? Faire « avancer » chacun de mes élèves, peu importe « l’endroit » où il se trouve.

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Depuis le 13 mars, j’ai mal à mon école.

Il y a, dans cette nouvelle vie improvisée, un non-sens profond pour l’enseignant en moi. Ma profession, infiniment humaine, se transforme en un vide virtuel.

Plus que jamais, tout comme plusieurs de mes élèves, je constate ce besoin d’être à l’école.

Pour l’indispensable lien prof-élève. Celui qui tisse une relation de confiance entre un jeune et un adulte signifiant. Celui qui permet tous les possibles.

Pour les échanges non-verbaux qui en disent souvent bien plus longs que les quelques mots bredouillés entre deux cours.

Pour les discussions spontanées. Les confidences. Les appels à l’aide. Les larmes. Les rires et les délires. Le sentiment d’appartenance. La fierté.

Pour la réussite, peu importe la définition qu’on lui donne.

La signifiance de la tâche est un élément indispensable à la motivation d’un individu. De mon côté, je me sens insignifiant. Derrière ces carrés noirs sur mon écran, je cherche mon but. J’ai l’impression d’être inutile. D’abandonner certains de mes élèves.

En fait, l’école à distance éteint cette part de l’ado en moi. Et si tel est mon lot, je n’ose même pas imaginer le tort qu’elle cause à un grand nombre de jeunes.

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La semaine dernière, j’ai enfin vu un peu de lumière dans toute cette noirceur : Québec écarte l’école à distance pour les élèves du secondaire cet automne.

Une excellente nouvelle.

Il nous reste maintenant à savoir si ce retour en classe se fera à temps plein ou partiel. Je souhaite un retour à temps plein. Dans le cas contraire, je tiens à dire qu’un modèle hybride identique pour tous les élèves serait une aberration. Je sais, un modèle hybride différencié n'est pas simple à organiser, mais il est certainement plus logique et efficace.

Depuis le début de la pandémie, certains ont avancé un « fait » : nous assistons à une démonstration éloquente de la distance qui sépare l’école privée de l’école publique.

Honnêtement, la situation a surtout démontré une toute autre cruelle vérité : les élèves forts n’ont pas besoin d’être en classe à l’école.

Oui, l’école leur est utile pour voir des amis, tisser des liens, se définir ou encore construire des souvenirs. Mais, d’un point de vue strictement académique, l’école leur est peu utile.

Pour ces élèves ayant de grandes aptitudes et une bonne attitude, il nous suffit de « passer » de la matière, de fournir quelques liens web, des exercices et un corrigé. Il suffit d’être disponible sporadiquement en ligne. Ils sont autonomes dans leurs apprentissages.

Pour preuve, j’ai quelques élèves qui ont déjà terminé leur année scolaire. J’ai d’autres « crinqués » qui font actuellement leur document de révision pour un examen de juin qui n’aura pas lieu.

Voilà surtout ce que la pandémie aura mis en relief.

Certains élèves doivent être à 100 % à l’école et d’autres non.

Voilà, certes, une piste de réflexion pour notre système d’éducation.

 

 

 


vendredi 8 mai 2020

Nous ne sommes pas solidaires : réponse à Martine Bouliane


J’ai lu la lettre de Martine Bouliane, enseignante à la CSDM, intitulée Nous ne sommes pas solidaires. Un mot résume le sentiment qui m’habite : dommage.

Qu’est-ce que la solidarité ?

Se résume-t-elle à se rendre au travail afin de démontrer son engagement ? Son dévouement ? Sa bravoure ? 

Est-ce s’occuper de sa famille ou ses amis ? Permettre à notre ado de travailler dans un supermarché ou encore de garder la petite voisine ? Faire du bénévolat dans un organisme ? Donner aux banques alimentaires ? Acheter des produits québécois ?

Malheureusement, ce texte tirait dans toutes les directions. Un argumentaire au JE qui utilise le NOUS reflète le besoin d’une culpabilisée à trouver un bouc émissaire afin de soulager sa douleur. Un réflexe normal dans les circonstances.

Dommage.

Car cette lettre contient certains éléments, fort pertinents, qui méritent d’être discutés, mais quelques affirmations sont si grossières qu'elles nous font oublier l’essence même des débats possibles.

Est-ce que le syndicat nous fait mal paraître ? Oui. Est-ce qu’il doit prendre l’entière responsabilité de l’état actuel de notre système d’éducation ? Non.

En 2015dans La Presse, j’écrivais : « L’école publique est en déroute et aucun changement significatif ne sera apporté au système. Vous savez pourquoi ? Parce qu’il faut un projet qui ne soit ni politique, ni patronal, ni syndical, seulement original, intelligent et plein de gros bon sens… Ce que personne ne semble capable de faire dans ces trois milieux, intérêts obligent. Ce qu’il faut autour de la table, ce sont des gens de jugement et non d’allégeance. Des protagonistes qui veulent le meilleur système d’éducation pour nos enfants. »

Notre voix

Mme Bouliane, j’aurais aimé vous entendre élaborer sur la notion d’autonomie professionnelle. Qu’il ne s’agit pas d’un droit, mais d’un privilège. Celui de pouvoir choisir les meilleures approches de l’enseignement parmi celles qui existent. Celui de choisir ses méthodes de gestion de classe parmi celles qui fonctionnent le mieux.

En passant, je félicite et je remercie tous les enseignants qui n’ont pas attendu les directives d’un bord ou de l’autre. Ceux et celles qui ont utilisé leur autonomie professionnelle à bon escient. Qui ont pris grand soin de notre belle jeunesse.

J’aurais aimé lire votre explication sur le fait suivant : une CS (Beauce-Etchemin) et au moins deux autres organismes étaient prêt à partager leur expertise de cours en ligne depuis fort longtemps. La réponse du MEES ? Long moment de silence. Pourquoi ?

Je vous cite : « Au fil des ans, j’en suis même venue à me dire que les syndicats en éducation sont responsables de plusieurs problèmes d’apprentissage et du décrochage des élèves. »

Si la formation continue était obligatoire, j’imagine que je n’aurais pas eu à lire une telle énormité. La majorité des causes des problèmes d’apprentissages et du décrochage sont connues. Il existe une multitude de variables dans ce dossier complexe.

La plupart des solutions sont aussi connues. Mais il faut une volonté syndicale, patronale et politique afin de les mettre en œuvre.

Pour tout vous dire, je suis las de plusieurs choses en éducation. Votre lettre touche des incontournables pour le bien de notre profession et, en conséquence, pour celui des jeunes.

À vous qui payez près de 1000 $ par année à votre syndicat, je sympathise à votre cri de désespoir. Je paye des impôts depuis 25 ans et je n’entends JAMAIS le gouvernement prendre une position qui me rejoigne en éducation. (merci au collègue Papineau pour celle-là)

Et alors ?

Ce que la situation actuelle a démontré, c’est que les enseignants ont besoin d’une seconde voix. Une voix qui aura un rôle complémentaire à celle du syndicat.

À ce propos, je vous invite à lire la lettre Quelle voix de Stéphane Allaire de l'UQAC : « Doit-on en conclure que les enseignants sont condamnés à laisser les autres acteurs sociaux prendre la place qui devrait légitimement leur revenir ? Le contexte actuel n’indique-t-il pas qu’ils auraient intérêt à se regrouper pour se reconnaître d’abord, et s’assurer ensuite qu’on les considère à leur pleine valeur ? »

Bonnes questions !

À nous de prendre notre profession en main.

mardi 28 avril 2020

Le retour des p'tits morveux


Lors de la crise actuelle, le gouvernement a fait un effort louable afin d’apeurer la population. Avec raison. Devant l’insouciance de certains « braves », le message d’épouvante devait se construire rapidement.

Ainsi, en regardant sa téléréalité quotidienne préférée, le Québécois en manque d’humilité envers la puissance de la nature a compris la gravité de la situation.

Au moment où le citoyen conçoit que sa vie est en danger, le succès d’une opération de confinement est possible. D’ailleurs, il suffit de sortir un tant soit peu de la maison pour constater l’évolution des changements dans nos comportements sociaux.

Maintenant, nous amorçons un virage à 90 degrés. Un déconfinement progressif. Ce changement soudain dans le discours a de quoi surprendre.

Je me sens aujourd’hui comme un enfant à qui l’on aurait raconté l’histoire du Bonhomme Sept Heures dans le but de le forcer à rester au lit… et à qui l’on demande subitement de se rendre à la toilette, seul dans la nuit sombre, afin d’éviter de pisser dans ses culottes.

Bref, il faudra déconstruire graduellement notre peur légitime. Une toute autre histoire. Une histoire beaucoup plus longue.

Retour à l’école

J’étais prêt à rentrer au travail. Avec le sourire. Pour une dizaine de bonnes raisons. Pour le moment, mes collègues du primaire auront à le faire.

Mais la « question qui tue » demeure sans réponse : est-ce que la reprise de l’année scolaire se fait vraiment pour ces bonnes raisons ?

Dois-je me fier à mon directeur Legault, à son directeur adjoint Arruda et au président du conseil étudiant Roberge ?

J’ose l’espérer, mais l’expérience m’a appris à me méfier du pouvoir politique.

Malgré tout le respect que j’ai pour le Dr Arruda, il reste, à mes yeux, un individu ayant un double rôle particulier : à titre de sous-ministre, il doit être loyal envers son boss et à titre de Directeur national de la Santé publique (et médecin), il a un devoir envers le public qu’il doit protéger. Une position délicate en de pareilles circonstances.

Or, il est permis d’être suspicieux lorsqu’on apprend que l’ex-présidente de Médecins sans frontières, la Dre Joanne Liu « aurait été écartée par Québec des groupes d’experts du gouvernement, car on craignait qu’elle ne soit pas « contrôlable », compte tenu du fait qu’elle n’a de compte à rendre à personne. »

La réalité

Lorsque l’on entend une chose et son contraire, un constat s’impose : nous sommes dans un match d’improvisation à saveur scientifique où la quantité de données sur lesquelles se fonder pour la prise de décisions fiables est encore trop faible.

J’éviterai ici les débats quant à la possible transmission aérienne par microgouttelettes ou encore celle confirmée par macrogouttelettes, mais la question se pose : quels seront les impacts d’une longue cohabitation dans une classe (souvent sans fenêtres ou avec des meurtrières) d’au plus 75 m2 avec un nombre X d’individus à l’intérieur ? Ou encore lors du trajet en autobus ? (sans masque, faut-il le rappeler... À ce propos, le modèle taïwanais semble un exemple à suivre)

Dans la tourmente, il y a une certitude : lorsque les écoles ouvriront leurs portes, des mesures strictes seront impossibles à respecter. Je le sais, car je côtoie des adolescents depuis 25 ans. Les enseignants du primaire vous diront la même chose.

Certains rigolos tourneront l’affaire au ridicule. Et pourquoi pas un petit jeu de tague-covid dans la cour d’école ? D’autres, un peu plus méchants, tenteront d’intimider les autres en menaçant de leur tousser au visage. Heureusement, il s’agira de l’exception.

La distanciation physique dans une école varie de 0 à 50 cm en moyenne. À mon école, en temps normal, 1400 personnes touchent les rampes d’escaliers, les poignées de portes ou les bureaux plusieurs fois par jour. À l’école primaire de mes enfants, ils sont plus de 900.

Des élèves se raclent la gorge, éternuent, toussent et se mouchent régulièrement. Les bureaux servent de dépotoir à kleenex. Ils ont parfois des allergies saisonnières et souvent le rhume. Il y a pire, comme l’influenza.

Voilà la routine habituelle dans un nid à virus.

Quelle devra être notre nouvelle réaction face à ces gestes banals quotidiens ? On testera systématiquement à chacun des signes afin de prévenir un drame ? Vraiment ?

À titre d’enseignant, je peux jouer un rôle important dans la déconstruction d’une peur chez mes élèves. Par contre, comment déconstruire celle chez les adultes ?

Quand on a pris l’habitude d’appeler la police pour dénoncer des enfants qui jouent ensemble, de distribuer des contraventions salées et qu’on ouvre les écoles en mai à la va-comme-je-te-pousse, il faut s’attendre à un cocktail explosif, voire mortel.



mardi 7 avril 2020

Éducation : la misère des riches


À l’aube du congé forcé, un directeur d’école a lancé le signal de départ de la course Mon école est meilleure que la tienne. Avec son retentissant « Pour nous, c’est business as usual », il a résumé notre conception néolibérale de l’école et par ricochet, celle de notre vie.

Dans ce monde d’apparence créé par la gestion comptable, nous devons faire la preuve d’une productivité visible.

Pour tout vous dire, il commence à être lassant ce discours idéalisant la pseudo-pédagogie à distance simplement dans le but de se donner bonne conscience. Simplement pour être fier de pouvoir se bomber le torse et affirmer la tête haute que « nous autres, on s’occupe de nos élèves ».

Urgence

« Le réseau de la santé et les services de sécurité publique sont les mieux préparés pour faire face à des situations d’urgence. C’est dans la nature de leur mandat d’assurer santé et sécurité en toutes circonstances. » – Michel Dex

Ce qui n’est définitivement pas le cas de l’école.

La notion d’urgence y est fort différente. Il s’agit plutôt d’un lieu où l’on prend son temps afin de consolider les apprentissages. Où l’on explique patiemment pendant 10 mois le savoir-faire et le savoir-être dans l’espoir de faire avancer chacun des élèves qui nous sont confiés.

Comment l’école pourrait-elle répondre instantanément à la situation actuelle ?

Je ne comprends pas notre définition de ce qu’est l’urgence.

Un peu de maths

Selon les données de l’Institut de statistique de l’UNESCO, « environ 263 millions d’enfants, d’adolescents et de jeunes dans le monde (un sur cinq) ne sont pas scolarisés. »
Selon l’UNICEF, « environ 152 millions d'enfants dans le monde sont privés de leur enfance parce qu'ils sont impliqués dans le travail. Pire encore : 115 millions d’entre eux exercent des activités dangereuses. »
Pendant que nous buvons de la super eau avec plomb dans l’indifférence générale, sachez aussi que « l’accès insuffisant à une eau potable de qualité et le manque de services d’assainissement des eaux usées coûtent cher en vie humaine, avec 780 000 décès causés par la dysenterie et le choléra chaque année… » - Le Devoir
Un peu plus près de nous, les programmes du Club des petits déjeuners permettent de servir plus de 243 521 repas nutritifs chaque jour dans 1 809 écoles partout au Canada.
Au Québec, en 2018-2019, la DPJ a traité 105 644 signalements. Une hausse de 10 % par rapport à l’année précédente. De ce nombre, 41 530 signalements ont été retenus, soit une moyenne de 114 par jour.
Désespoir collectif actuel
Pour les anxieux pédagogiques, sachez que les enfants et les adolescents vont « perdre » approximativement 60 jours d’école ou 300 heures de classe. Ce qui représente environ 3 % de la vie scolaire d’un jeune pendant son parcours primaire-secondaire.

Paradoxalement, un élève qui s’absente l’équivalent de 6 jours par année pendant ce même parcours aura manqué 66 jours d’école… pour de bonnes et de moins bonnes raisons : maladie, voyage familial, voyage étudiant, activités éducatives, événements sportifs, emploi, session d’examens, suspension, etc.

Bizarrement, l’évolution des problèmes de santé mentale chez les jeunes ne semble pas créer de commotion : troubles anxieux (hausse vertigineuse), trouble du déficit d’attention (grande augmentation), dépression, troubles alimentaires chez les filles.

À cela, ajoutons notre apathie envers les ravages de l’utilisation abusive des écrans récréatifs…

À ce propos, une enquête du CEFRIO révélait que « les experts recommandent un temps d'écran maximum de deux heures par jour ou de 14 heures par semaine pour les jeunes de 5 à 18 ans. Or, nos données indiquent que 26 % des jeunes de 13 à 17 ans, soit un jeune sur quatre, dépassent cette durée recommandée. Chez les plus jeunes de 6 à 12 ans, ils seraient 9 % à dépasser ce seuil. » (en passant, plusieurs experts en neurosciences recommandent seulement de 5 à 7 heures d’écrans récréatifs par semaine pour les individus de plus de 6 ans.)

Deux heures par jour, ça fait 730 heures par année et 8030 heures après 11 ans. Bref, le finissant « raisonnable » aura passé l’équivalent de 8,92 années scolaires devant un écran récréatif lors de la remise de son diplôme d’études secondaires.

Bof !

En ce moment de tourbillon extrême, inutile de chercher l’équilibre ou de faire preuve de nuance quant à l’éducation de nos enfants.

Si la SAQ a mis près de deux semaines à répondre à ma commande en ligne de 12 bouteilles de vin, est-il possible de croire que le système d’éducation livrera la marchandise en trois semaines ?

Je veux tout, tout de suite et ici chantait Ariane Moffatt en 2008.

En 2020, sois patient. Tu auras certaines choses quand viendra le temps.

Santé !