C'est la semaine de relâche ! J'ai décidé d'en profiter et de m'offrir une petite pause. Bref, j'oublie l'éducation pour un instant. Ma formation de biologiste me pousse à m'intéresser au dossier Anticosti... J'ai donc décidé de me faire plaisir.
En vert et contre tous dans le but d'aider les amis dans le rouge ?
Vert,
la couleur de l’espoir. La couleur des amants de la nature. La couleur des
grandes valeurs environnementales. Je rêve ou quoi ? Avons-nous un nouveau
gouvernement libéral au pouvoir ? Est-ce que la participation du Québec à la COP21
a généré l’illumination divine chez le Premier ministre ? À écouter le petit
ange qui souffle un vent d’espoir à mon cerveau, c’est peut-être possible…
Néanmoins,
il y a aussi un diablotin qui ne cesse de tourmenter ma conscience. Et si ce
n’était que de la poudre aux yeux ? Vraisemblablement, la commission
Charbonneau nous a appris à nous méfier du pouvoir politique. Parfois,
j’aimerais bien être un journaliste à l’émission Enquête.
Avec
le prix du baril de pétrole en chute libre, il est facile de comprendre que
l’exploitation d’Anticosti n’est guère intéressante en ce moment. Dès lors,
plusieurs questions surgissent de mon imaginaire. Qui sont les véritables propriétaires
des droits ? Je ne parle pas ici des compagnies, mais bien des actionnaires.
Sont-ils des amis du parti ? Ont-ils besoin de liquidité en ces temps
difficiles ? Veulent-ils faire un coup d’argent ? Combien coûtera le bris du
contrat ? S’il s’agit d’une somme considérable, à qui donc profiteront ces
dollars ?
Pour
le moment, le Premier ministre passe honorablement pour un ardent défenseur de
l’environnement. Par le fait même, son discours entraîne la baisse de la valeur
de certaines actions. C’est le temps d’acheter mes amis ! Les marchés
financiers finiront bien par se redresser et il sera possible de récolter la
manne. En attendant, le bonus du bris de contrat fera patienter et sourire tous
les copains.
Ce
gouvernement libéral a toujours souhaité l’exploitation des hydrocarbures. Et
si le vert était la couleur de la chance qui frappe ces satanés investisseurs ?
Je crois que mon petit diable amoureux de la couleur de l’enfer a probablement
raison. Cette récente conversion ressemble étrangement à une vilaine mascarade
dans le but d’aider les amis amateurs de rouge.
Si
l’avenir donne raison au côté obscur de la force, je crois que je deviendrai
rouge de colère ou vert malade. Peu importe,
j’aurai certainement une petite pensée pour mon ange candide. Je me
dirai qu’encore une fois, je rêvais en couleur d’espérer qu’un politicien
puisse se tenir debout par simple conviction.
Votre ange vous parle ? Je vous invite à lire le texte Anticosti: et si Philippe Couillard avait raison ?