Bonjour à tous,
En collabo avec Luc Papineau, mon texte de cette semaine dans le Cahier du prof :
CAQ et éducation : des promesses inefficaces
Bonne lecture.
Bonjour à tous,
En collabo avec Luc Papineau, mon texte de cette semaine dans le Cahier du prof :
CAQ et éducation : des promesses inefficaces
Bonne lecture.
Bonjour à tous,
Je suis très heureux de voir mon nom associé à ce texte. Je suis en excellente compagnie.
Merci à Suzanne Chartrand de l'initiative.
À quand la levée de l'omerta en éducation?
Bonne lecture.
Bonjour à tous,
Mon texte publié aujourd'hui au Journal : Des promesses et de l'indifférence.
En lien avec mon billet, voici la vingtaine de promesses en éducation des cinq principaux partis. J'ai rassemblé ce que ces partis ont à nous offrir à l'aide du site Comparez les plateformes électorales.
J'ai pris l'initiative de diviser l'ensemble des promesses en 7 thèmes. Si un parti n'est pas mentionné sous un thème, c'est qu'il n'a pas fait de promesse.
Un seul thème a vu les 5 partis lui promettre quelque chose.
Vous avez deviné lequel ?
Quand le contenant est plus important que le contenu, c'est ce que ça donne...
Mise à jour (21 septembre 2022) : Le Journal vient tout juste de sortir un article qui résume les propositions des partis : LIEN
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1.
Maternelles 4 ans
CAQ - Dans le cas des maternelles 4 ans, les
objectifs ont été revus : on promet 2600 classes plutôt que 5000
d’ici 2025. Environ 1600 ont déjà été aménagées.
PLQ - On abandonnerait les maternelles destinées aux enfants de 4 ans, sauf en milieu défavorisé.
2.
Services aux élèves
CAQ - On promet d'accroître l’offre de services
professionnels pour les jeunes en difficulté d’apprentissage et donc, à risque
de décrochage scolaire. On mise sur une plateforme web pour ces jeunes, qui
offrira des rencontres virtuelles avec un professionnel; une banque d’outils
aux parents; un service d'accompagnement avec des spécialistes de l’Institut
des troubles d’apprentissages et d’autres professionnels du réseau de
l’éducation.
PLQ - Le programme de tutorat deviendrait permanent.
PCQ - Le parti augmenterait le nombre, sans préciser
combien, de professionnels pour l’évaluation des difficultés scolaires.
3.
Programmes particuliers + frais
PLQ - Le supplément pour l'achat de fournitures
scolaires des enfants du primaire et du secondaire passerait de 108 $ à
215 $ par an. Les frais de services de garde sur l’heure du dîner dans les
écoles primaires publiques seraient abolis. Le parti mettrait en place un
crédit d’impôt (jusqu’à 500 $) pour couvrir des frais engagés pour
favoriser la réussite scolaire (ex. : frais d’orthophonie). Le parti
offrirait l’accès gratuit à un projet pédagogique particulier dans les écoles
publiques (ex. : concentration ou sport-études), jusqu’à concurrence de
5000 $.
QS – Le financement public des écoles privées
serait éliminé et on entamerait la conversion des établissements privés qui le
souhaitent en écoles publiques. La sélection académique et financière pour les
projets particuliers serait bannie dans les écoles publiques. Le parti
éliminerait tous les frais scolaires au primaire, au secondaire, à la formation
générale des adultes et à la formation professionnelle, y compris le coût des
programmes sportifs ou artistiques. Les jeunes de niveau préuniversitaire
auraient droit à quatre activités culturelles par année.
PCQ - Le parti miserait sur les programmes particuliers, offrirait des matières en option au primaire, augmenterait le nombre d’écoles alternatives et créerait des classes pour les élèves de haut niveau. Le parti assouplirait la réglementation entourant l’apprentissage à la maison et permettrait des initiatives coopératives pour des projets d’apprentissage communs.
4. Pénurie de main-d’œuvre
CAQ – Le
parti estime que les mesures mises en place lors du dernier mandat – comme la
hausse des salaires des enseignants et des budgets supplémentaires pour des
classes spécialisées et du mentorat auprès des profs – seront suffisantes pour
attirer et retenir davantage d'enseignants.
PLQ - Pour pallier le manque d’enseignants, le
parti propose de faciliter l’accès aux maîtrises qualifiantes. Les libéraux
favoriseraient la formation des professionnels dans les catégories où il y a
une pénurie.
PCQ - Le parti estime que les fonctionnaires qui perdront leur emploi lors d'une opération de réduction de la taille de l'État pourraient aller enseigner en classe et contribuer à contrer la pénurie d'enseignants. Les conservateurs promettent d’augmenter le nombre de conseillers en orientation, sans préciser de combien.
5.
Infrastructures
CAQ - Deux milliards de dollars supplémentaires
seraient investis pour rénover ou agrandir les écoles primaires et secondaires
et pour ajouter des espaces verts dans les cours d’école. L’indice de
développement socioéconomique et la croissance démographique du secteur
permettront de déterminer quelles écoles bénéficieront des investissements.
PLQ – le parti lancerait une opération
d’amélioration de la qualité de l’air dans les écoles et imposerait des normes
plus claires. Le parti promet de mettre à niveau les infrastructures
d’enseignement supérieur pour faire face à l'augmentation prévue d’étudiants et
de doter d'un gymnase toutes les écoles qui le demandent.
QS – le parti s’engage à établir un vaste
chantier de rénovation, d’agrandissement, de verdissement et de construction
pour des écoles saines qui répondent aux besoins des élèves et du personnel.
PQ – le parti augmenterait de 575 millions $
par année les investissements pour la rénovation des écoles et les cours
d'école vétustes. Les travaux nécessaires seraient réalisés sur 4 ans au
lieu de 10.
PCQ - Les infrastructures sportives des écoles seraient mises à la disposition des jeunes les soirs et les fins de semaine. On promet d’« investir massivement dans les infrastructures sportives », sans préciser combien.
6. Laïcité
PLQ – le parti modifierait la loi québécoise sur
la laïcité (loi 21) afin de permettre aux enseignants qui le souhaitent
d’afficher ouvertement leurs convictions religieuses.
QS – le parti modifierait en début de mandat la
loi québécoise sur la laïcité (loi 21) afin de permettre aux policiers,
juges et enseignants qui le souhaitent d’afficher ouvertement leurs convictions
religieuses, mais encadrerait la question du visage découvert. Le parti
mettrait fin au financement des écoles religieuses.
PQ – le parti promet d'étendre la Loi sur la
laïcité de l’État aux services de garde et aux écoles privées et de mettre fin
au financement des écoles religieuses.
7.
Autres promesses
CAQ - Le parti accorderait 300 $ annuellement à
chaque enseignant pour l'achat de livres d’auteurs québécois pour leurs
classes.
QS - Le droit de vote serait fixé à 16 ans. Le
parti propose d’« adopter une politique d’achat alimentaire dans le
secteur public incluant 70 % d’aliments locaux et 50 % de repas
d’origine végétale », notamment pour les écoles et les hôpitaux.
PQ - On promet d’intégrer un minimum de
30 minutes d’activité physique, motrice ou de loisir par jour, du CPE au
secondaire.
PCQ - Tous les enfants d'âge scolaire auraient
droit à un minimum de 30 minutes d'éducation physique par jour. Le parti
établirait un diplôme de 3e secondaire pour accéder plus rapidement aux
études professionnelles.
Bonjour à tous,
À la rentrée, le Journal rapportait le cas révoltant de l'enseignant Michel Stringer. Depuis la publication de cette nouvelle, plusieurs articles ont abordé l'histoire du prof en question.
En ce qui me concerne, l'affaire Stringer est révélatrice de plusieurs maux en éducation.
Pour un tour médiatique complet, je vous laisse les liens vers les 6 épisodes (pour le moment !) de la saga :
1. Pas de purificateur d'air pour un prof, malgré un billet du médecin ;
2. Après une semaine de campagne ;
3. Refuser l'omerta dans le monde de l'éducation ;
4. Voir plus loin que le devoir de loyauté ;
5. Une porte ouverte aux purificateurs d'air en classe ;
6. L'école Sophie-Barat sous la loupe de la Santé publique ;
7. Une bombe ! Lien vers le nouvel épisode du 23 septembre.
Bonne lecture !
Bonjour à tous,
Mon texte de la semaine. Au menu, les cas Dufault et Stringer, le devoir de loyauté et les lanceurs d'alerte:
Voir plus loin que le devoir de loyauté
Bonne lecture.
Bonjour à tous,
Ce matin, je discutais de la visibilité de l'éducation dans la campagne électorale actuelle.
Bonne écoute.
Bonjour à tous,
J'étais avec la super équipe de blvd 102.1 ce matin. Merci à Pascale Cv, Rej et Max de leur très grande générosité.
Bonne écoute.
Bonjour à tous,
Voici le lien vers ma chronique d'aujourd'hui :
Bonne lecture.
Bonjour à tous,
Cette semaine, j'ai reçu une lettre de la part de deux enseignantes. Si je la publie sur mon blogue, c'est qu'elles souhaitent conserver l'anonymat.
Le sujet ?
L'absurdité de certaines consignes émises par différents CSS en ce qui a trait aux congés des enseignants qui reçoivent un résultats positif à la COVID.
Merci aux filles de leur confiance.
Bonne lecture.
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Si vous pensiez que la rentrée 2022 allait (enfin) être de tout repos ; détrompez-vous !
Comme on le sait, le monde de l’enseignement est en
manque. En manque de ressources matérielles, financières et humaines.
Aujourd’hui, j’ai envie de vous dire que, plus que jamais, il est en manque de
gros bon sens. On entend partout que l’on doit absolument attirer de nouveaux
enseignants en valorisant la profession. Que l’on doit garder, alimenter, la
flamme de ceux qui sont toujours là et qui, malgré les aberrations du système de l’éducation, continuent,
année après année, à enseigner à vos, à nos enfants.
On engage maintenant des gens qui ont comme
seule qualification le désir de relever le défi d’être prof !
D’ailleurs, on les remercie d’être là. On remercie ces femmes et ces hommes
qui, consciemment ou non, se lancent dans un monde où passion, bonheur,
résignation, incompréhension, dévouement et consternation se côtoient.
Savez-vous quoi ? Je pense que le système n’a jamais
été aussi malade et ce n’est pas la COVID qui en est la seule responsable !
Sans vous résumer tout ce qui s’est passé depuis la
venue de ce vilain virus dans notre quotidien d’enseignant, laissez-moi vous
parler de mon retour au travail et des nouvelles consignes émises par certains
centres de services, dont le mien. Cette semaine, j’ai côtoyé des gens,
visiblement malades au travail. Normal, me direz-vous… les rhumes existaient
avant la COVID et vous avez raison. Pourquoi chiales-tu alors ?
Je chiale parce que, actuellement, un enseignant
qui teste positif à la COVID doit s’isoler pendant cinq jours et porter le
masque à son travail les cinq jours suivants. « Ok, c’est
comme ça partout ! » En fait, je vous
répondrai en vous disant que la modalité est certes la même, mais en ce qui a
trait aux congés de maladie, on est à des lunes de ce qui se passe dans d’autres
milieux. Voici donc notre réalité : non seulement un enseignant qui teste
positif à la COVID doit s’isoler pendant cinq jours, mais on lui retire cinq
jours de maladie sur les six dont il dispose pour l’année (je parle ici d’un
enseignant à 100 % de tâche). Me voyez-vous venir ? Il s’agit ici d’un choix pas de choix. Par
civisme, par respect, par solidarité, l’enseignant va aviser son employeur et
ce dernier lui dira de s’isoler pendant cinq jours, ce qu’il fera, au détriment
de ses congés et de sa propre famille. Il le fera aussi en laissant une planification détaillée pour ces cinq jours de maladie où il sera
absent... absent de l’école seulement. En effet, cela signifie qu’il
travaillera de la maison, en forme ou non, puisqu’il passera de longues heures
à préparer ses cours pour le bien de ses élèves et par respect pour les
personnes qui le remplaceront. Tout ça, sans la moindre compensation. Comment est-ce possible ? Qui accepterait ça dans d’autres domaines ? On est loin
du « Je serai absent pour les prochains jours, boss ». Voici donc une autre aberration présente dans le monde de
l’enseignement. Et voulez-vous savoir le plus
aberrant ? L’an passé, alors que les directions
nous vantaient les avantages du bimodal (enseigner de chez soi avec un
surveillant en classe), bien, aujourd’hui, il est impossible pour un enseignant
apte au travail de choisir d’enseigner en bimodal et, ainsi, de conserver ses
congés pour lui, pour sa famille. Pas besoin de vous rappeler que nous sommes
en manque de personnel. Qui (ou quoi, on est rendus là) sera devant nos enfants pendant ce temps ? Au départ,
je me rappelle très bien que le bimodal ne plaisait pas à la plupart des
enseignants. On ouvrait la porte à quoi ? Un
enseignant pourrait désormais enseigner de son lit d’hôpital ? Jusqu’où
cette nouvelle façon de faire allait-elle aller ?
Malheureusement, qu’on le veuille ou non, il s’agissait du seul moyen de
conserver nos congés. Alors, la plupart l’ont fait malgré tout, malgré leurs
convictions. Aujourd’hui, on nous retire cette option… option que certains
avaient finalement acceptée par choix ou par dépit.
Je ne prédis pas l’avenir, même si j’aimerais pouvoir le faire, mais je peux vous dire la suite des choses et je pense viser juste : vos enfants évolueront dans un milieu où des enseignants se verront dans l’obligation de cacher qu’ils sont positifs à la COVID, d’aller contre leurs valeurs, contre leur foi au vivre ensemble. Ils se présenteront au travail (avec masque peut-être, espérons-le) et feront leurs prestations malgré la maladie puisque ce sera la seule façon de conserver leurs congés qui, pour la plupart, sont utilisés pour leurs propres enfants. D’autres choisiront de ne pas se tester : pas de test, pas de COVID !
Les élèves ont à peine franchi les grandes portes
de l’école que déjà, des enseignants ont cinq journées de congé en moins
(certains ayant été contaminés dans leur milieu). Une seule journée de congé
pour le reste de l’année scolaire !
Une ! C’est surréaliste ! Surtout quand nous sommes parents… Qui, en 2022,
peut se permettre de prendre plusieurs congés à ses frais en raison d’une banque qui s’est vidée (trop) rapidement ?
Chers collègues, vous êtes conscients que, par négligence ou par obligation, certains d’entre nous risquent de contaminer leurs confrères ou de se faire contaminer, et ce, sans jamais être dédommagés… Une roue qui tourne... carré ! Dans un tel contexte, vous devez penser à qui ? À votre famille, à vous, à vos collègues, à vos élèves ? Vous, vous feriez quoi ? Serions-nous en présence d’un dilemme éthique ici ? Je crois bien que oui. Cette semaine, je ne me suis pas sentie en sécurité dans mon milieu de travail et, si rien ne change, eh bien, ce sera le cas pour les dix prochains mois… Serrons les dents !
J’entends certains dire haut et fort : « Bien, au lieu de chialer, apporte des solutions… »
Les voici donc :
Alors, oui, les écoles sont en manque… en manque de gros bon sens !
S.D & J.L, deux enseignantes qui ne pensaient jamais devoir cacher… leur positivité.