samedi 3 septembre 2016

Réponse à la lettre du ministre de l'Éducation


Le 4 juillet dernier, le ministre de l'Éducation a publié une lettre dans les principaux quotidiens du Québec. Ce message s'adressait aux enseignantes et enseignants.


En cette rentrée scolaire, voici ma réponse au ministre :


Cher monsieur Proulx,


La fin de mes vacances me donne l’occasion de vous répondre. Je vous remercie pour vos bons vœux. J’ai effectivement passé un excellent été en compagnie de mes trois enfants et de ma conjointe, aussi enseignante au secondaire.


« Des élèves qui réussissent, ça fait des profs heureux » vous a dit une enseignante. Je tiens à vous dire qu’il doit y avoir une pléiade de profs très heureux à l’école privée. Un constat similaire peut se faire quant aux enseignants qui travaillent dans des programmes sélectifs à l’école publique. En voilà du bonheur… Ah ! J’oubliais ! Il y a aussi les enseignants des classes dites « régulières ». J’ai beau faire preuve de jovialité, il me semble que la proportion de profs heureux chute radicalement dans ce cas.


De mon côté, je souhaite que cette dernière session parlementaire vous ait permis de constater l’ampleur de la tâche qui vous attend.  J’espère que vos vacances vous ont également permis de vous ressourcer. L’école publique est en déroute et vous aurez besoin de beaucoup d’énergie afin d’améliorer substantiellement notre système d’éducation.


Votre tâche est de faire en sorte que ce système d’éducation devienne l’un des plus performants au monde. À ce propos, l’Ontario nous démontre que la volonté politique est un ingrédient essentiel à l’atteinte de nos objectifs quant à la réussite scolaire.


Vous affirmez dans votre lettre que je peux compter sur vous. Excellent ! Je désire des changements significatifs au système. Je veux un projet qui ne soit ni politique, ni patronal, ni syndical. Ce projet doit se créer à l’aide de décisions fondées sur les données probantes… Ce que personne ne semble capable de faire dans ces trois milieux, intérêts obligent. Ce qu’il faut autour de votre table, ce sont des gens de jugement et non d’allégeance.


Vous avez annoncé que le Québec se dotera l’an prochain d’une politique sur la réussite éducative, après la tenue de consultations à l’automne. Je vous cite : « C’est à cette occasion que nous déterminerons ensemble les actions à mettre en œuvre pour l’avenir. Je tiens à ce que vous participiez aux choix que nous aurons à faire, à l’instar des autres acteurs du milieu de l’éducation et des concitoyens. Je veux connaître vos préoccupations et je vous assure de mon engagement. »


C’est donc avec grand plaisir que j’accepte votre invitation. En quête du bonheur professionnel, j’aspire à être un prof heureux.


Au plaisir de vous croiser cet automne.


 

Aucun commentaire:

Publier un commentaire