J'ai profité de la relâche afin de lire le livre de Sébastien Proulx Un Québec libre est un Québec qui sait lire et écrire.
Le livre du ministre n'est pas un essai proprement dit. Il s'agit plutôt d'une longue lettre d'opinion. C'est probablement pourquoi le temps pour l'écrire fut relativement court.
Le lien suivant vous mènera vers ma critique sur le Blogue des profs du Journal :
À l'abri d'un ministre
L'ensemble de cette histoire m'a rappelé un texte de Patrick JJ Daganaud. Je vous le propose en terminant ce billet :
« L'école
néolibérale est à l'image des sociétés qui la vénèrent et des gouvernements qui
la construisent.
Elle s'est profilée
au Québec au début des années 80 et a utilisé les canaux existants : d'abord
l'école privée et son élitisme. C'est la ségrégation extramuros.
Puis l'école
publique, dix ans plus tard environ, qui, pour diminuer la saignée, s'est mise
à offrir à son tour des projets sélectifs amplifiant le phénomène par la
sélection intramuros.
Il y a donc un
filtrage qui correspond à celui qui s'opère dans nos sociétés
postindustrialisées entre les bien nantis et les plus vulnérables.
Ce filtrage
correspond anthropologiquement aux fonctions de la prédation (ou de la
sélection des espèces) : les humains civilisés veulent que leur progéniture ait
sa place au soleil que ce soit ou non en faisant de l'ombre à autrui.
Il n’y a aucun
ingrédient qui permette de croire que l’école québécoise contemporaine puisse
être réformée, surtout pas un ministre qui annonce qu’il n’enclenchera pas une
réforme en profondeur : elle correspond en tous points aux besoins et
privilèges de celles et ceux qui en tirent profit, y compris au niveau de
l’industrie de la vulnérabilité que nourrit amplement la recherche
universitaire réductionniste.
Il faudrait en
effet que les pouvoirs qui s’y exercent ne s’autonourrissent pas jusqu’à
l’obésité morbide : l’Éducation devrait, dans son essence, être émancipatrice,
mais elle est plombée par son mercantilisme et sa marchandisation.
L’humain s’achète
et se vend et sa scolarisation suit l’offre et la demande.
Pas les besoins
essentiels ! »
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